Quels bouquets de fleurs ont été disposés sur le corps ?
Qu’a-t-on découvert comme fleurs sur le linceul de Turin ? Sixième élément du décryptage de l’historien Jean-Christian Petitfils, tiré de son livre Jésus.
Le palynologue suisse Max Frei a trouvé trace de vingt-cinq pollens appartenant à des fleurs qui éclosent au printemps en Palestine. Son collègue de l’université de Pennsylvanie et de Stockholm, A. Orville Dahl, a observé qu’une bonne partie des pollens trouvés sur le linceul de Turin provenaient de fleurs posées sur le linge. En 1985, Alan et Mary Whanger ont identifié, grâce à leur technique de superposition en lumière polarisée (PIOT), la trace — comme sur un vieil herbier — de l’image de vingt huit de ces fleurs, poussant toutes en Palestine entre mars et avril :
Chrysanthemum coronarium (photo au-dessus du titre de cet article), Scabiosa prolifera (ci-contre), Capparis aegyptia (ci-dessous), Zygophyllum dumosum, Hyoscyamus reticulatus… Le palynologue israélien Uri Baruch et le botaniste Avinoam Danin on confirmé leurs travaux dans un rapport présenté à Turin le 6 juin 1998 au troisième Congrès international d’études sur le Saint-Suaire. Les feuilles de Zygophyllum dumosum, que l’on voit par exemple sur la poitrine de l’homme du linceul, ne poussent qu’à l’est du du désert de Judée de janvier à avril. Ces empreintes de plantes ne sont pas des artefacts : elles sont localisables sur les photos du chevalier Pia en 1898 aussi bien que sur celles — de bien meilleure résolution — de Vernon Miller en 1978.
Il est émouvant de penser que, parmi ces jeunes bouquets de printemps, certains auraient été cueillis dans le jardin de Joseph d’Arimathie par les saintes femmes, par Marie peut-être. Capparis, de forme ovale, qui figure sur le côté gauche du visage, est l’une des plus intéressantes, car elle s’ouvre vers 10 heures du matin et se ferme à la tombée du soleil : elle a donc pu, selon Avinoam Danin, être cueillie aux environs de 15 ou 16 heures… (au moment où mourrait Jésus !).